Quelle piscine choisir pour sa maison neuve ? 7 questions à se poser pour bien faire son choix
Les chantiers de maisons neuves intègrent parfois la construction d'une piscine pour profiter de tous les avantages d'un extérieur dès l'emménagement. Mais cet équipement peut sembler complexe, aussi bien à choisir qu'à réaliser. Quel type de bassin privilégier ? Peut-on construire soi-même sa piscine ? Faut-il déposer un permis de construire ? Quelles sont les taxes à prévoir ? Découvrez toutes les réponses dans cet article pour savoir quelle piscine choisir.
SOMMAIRE
- Comparatif : quels sont les différents types de piscines ?
- Quel est le modèle de piscine le plus économique ?
- Quelles sont les piscines les plus solides ?
- Quel est le meilleur choix de piscine pour un petit jardin ?
- Faut-il un permis de construire pour une piscine ?
- Quelles taxes prévoir pour la piscine d'une maison neuve ?
- Quels sont les dispositifs de sécurité obligatoires pour une piscine privée ?
- Conseils pour choisir une bonne implantation du bassin
1. Comparatif : quels sont les différents types de piscines ?
Les piscines enterrées
La piscine maçonnée
À la manière d’un bâtiment, la piscine en béton se construit directement sur le sol, après avoir creusé une fosse aux dimensions adaptées. La forme du bassin peut s’adapter à la configuration de votre terrain, à ses contraintes et à vos envies. Il s’agit d’un véritable aménagement sur mesure.
Autre avantage : le béton est compatible avec une grande partie des revêtements de piscine comme le carrelage, l’enduit ou la peinture.
Très résistante, la piscine maçonnée est aussi le modèle le plus onéreux et le plus exigeant techniquement lors de la mise en œuvre.
Il faut en effet dimensionner une structure suffisamment robuste pour supporter les différentes charges sans fissurer (poussée de la terre et de l'eau) et s’assurer d'une bonne portance du sol pour éviter tout tassement. La parfaite planéité des surfaces en béton est également essentielle pour une finition de qualité à l’intérieur du bassin.
Si vous optez pour une piscine enterrée en béton, il est conseillé de faire appel à un professionnel et de faire réaliser une étude de sol pour vérifier la stabilité du terrain. Lors de la construction d'une maison neuve, il est possible d'intégrer l'étude du projet de piscine à la G2 PRO globale de l'opération. La G2 PRO est une étude de sol qui détermine (entre autres) le dimensionnement des ouvrages de fondations et de soutènement à prévoir en fonction de la nature du terrain.
Il faut aussi penser que la réalisation d'un bassin maçonné prend plus de temps que les autres modèles, et qu'elle est soumise aux conditions météorologiques. Un élément à prendre en compte et à anticiper dans le planning d'exécution de votre chantier.
La piscine coque
Comme son nom l’indique, ce modèle est constitué d’une coque monobloc fabriquée en usine. Ce mode de fabrication offre de nombreuses possibilités en termes de formes de piscines. L'enveloppe en polyester est renforcée grâce à plusieurs strates de résine et de fibres de verre. Une couche d’étanchéité formant aussi le revêtement de finition de la piscine est ensuite appliquée à l’intérieur du bassin.
La piscine à coque est livrée en un seul morceau. Ce « détail » a son importance si l'accès à votre terrain est difficile (chemins sinueux ou allées étroites). Avant de sélectionner un modèle, pensez à vérifier si sa livraison est possible.
La coque rencontre un franc succès sur le marché de la piscine. Son installation est plus rapide et plus simple qu’une piscine maçonnée, permettant une mise en service moins d’une semaine après sa livraison.
Le large choix de modèles s'adapte à tous les styles de maisons et à toutes vos envies. Mini-piscine, fond plat ou en pente, plage, escalier de piscine ou éclairage intégrés : tout est possible ! Dernier avantage : le revêtement d’étanchéité très performant garantit une installation pérenne.
Côté budget, comptez entre 6 000 et 20 000 € pour une piscine à coque (hors travaux de terrassement et dispositifs de sécurité obligatoires).
La piscine en kit
Tout comme les maisons prêtes à finir ou prêtes à décorer, les piscines en kit offrent la possibilité aux occupants de réduire le coût de construction en économisant sur l'une des dépenses les plus importantes : la main d'œuvre.
Contrairement aux idées reçues, la piscine en kit n’est pas réservée aux bassins hors-sol ou aux modèles bas de gamme. Il est possible de construire soi-même une piscine enterrée de qualité à partir de kits spécialement conçus par les fabricants pour simplifier toutes les étapes de montage.
Ainsi, il est envisageable de construire une piscine enterrée pour un budget compris entre 10 000 et 15 000 € en fonction des matériaux, dimensions et options choisis. Certains fabricants proposent la fourniture de kits très complets en ajoutant différentes options comme les équipements d'entretien du bassin (robots de piscine, système de filtration et de traitement de l'eau), les échelles d'accès ou encore les margelles décoratives.
Attention, le terme de « kit » peut laisser penser à tort que la construction d'une piscine enterrée est simple. Or, il s'agit d'un aménagement extérieur extrêmement technique qui exige tout de même des compétences et du temps. Maçonnerie, raccordement de réseaux, pose de liner ou de carrelage : les tâches à réaliser demandent un certain savoir-faire !
Les piscines semi-enterrées : un bon compromis
Le bassin semi-enterré est le compromis parfait entre la piscine enterrée et hors-sol ! Grâce aux travaux de terrassement moins importants et aux dispositifs de sécurité moins contraignants, il s'avère plus économique que les piscines enterrées, tout en restant plus qualitatif que les bassins hors-sol.
Pensez également à la piscine semi-enterrée pour les terrains en pente ! Elle limite les travaux de modelage des terres et son volume s'intègre très esthétiquement à la courbure naturelle du jardin.
La piscine en bois est le modèle le plus répandu. La version vendue en kit reste la solution la moins onéreuse mais il existe aussi des bassins sur mesure pour adapter la forme de la piscine à la place disponible. D'autres matériaux sont envisageables comme l'acier (plus robuste et peu sensible aux mouvements de terrain) ou le béton qui ont une durée de vie plus longue. La partie visible est en revanche moins esthétique que la piscine en bois. Un revêtement d'habillage est donc à prévoir.
Le prix d'une piscine semi-enterrée varie entre 3 500 et 12 000 € selon les options retenues et le choix de faire intervenir ou non un professionnel pour la réalisation des travaux.
Les piscines hors-sol
Il existe des modèles hors-sol de toutes tailles et pour tous les budgets. Les piscines rondes gonflables ou tubulaires ne sont pas les seules options disponibles. Il existe des bassins autoportants, techniquement similaires aux modèles semi-enterrés. Plus solides et plus élaborés esthétiquement, ils sont aussi plus sécuritaires en présence d'enfants. Pour installer un bassin autoportant comptez entre 1 500 et 5 000 €.
2. Quel est le modèle de piscine le plus économique ?
Le bassin hors-sol reste le type de piscine le plus économique. Il ne nécessite pas (ou peu) de travaux de terrassement et le coût de l'équipement en lui-même est relativement abordable, d'autant qu'il est possible de l'installer soi-même.
Autre avantage économique : les équipements démontables n'exigent pas d'autorisation d'urbanisme et ne sont pas taxés. C'est également le cas des bassins dont la superficie est inférieure à 10 m².
Les piscines en bois semi-enterrées représentent également une alternative intéressante en termes de coût, tout en proposant un aspect esthétique plus qualitatif. Enfin, pensez que les dimensions d'un bassin influent sur les coûts d'entretien futurs.
Quelle que soit le système constructif retenu, pensez à réfléchir votre projet le plus précisément et le plus tôt possible afin d'adapter la conception de votre maison en conséquence.
Il est aussi conseillé d'intégrer dès que possible le coût prévisionnel de votre piscine dans votre plan de financement de maison, même si vous envisagez de différer ces travaux. Cette démarche permet de valider ou non la faisabilité financière de votre projet.
3. Quelles sont les piscines les plus solides ?
Les piscines maçonnées, enterrées ou semi-enterrées, sont les plus résistantes et durable dans le temps. Seules conditions : être suffisamment dimensionnées au regard des charges à supporter et être réalisées dans les règles de l'art (planéité et étanchéité).
4. Quel est le meilleur choix de piscine pour un petit jardin ?
Quel que soit le modèle de piscine choisi, il empiètera nécessairement sur une superficie conséquente de votre terrain. Bien sûr, la taille de la piscine doit être adaptée à celle du jardin. Mais il faut aussi prévoir, en plus du bassin, un périmètre supplémentaire pour pouvoir en faire le tour et assurer un entretien confortable. En fonction de la taille de la piscine, un local technique peut également être nécessaire.
Contrairement à ce que l'on pourrait penser, la piscine idéale d'un petit jardin n'est pas nécessairement hors-sol. Elle est souvent préconisée pour son côté démontable et non permanent. En revanche, lorsque la totalité du bassin est visible (y compris la structure de la piscine), son volume peut sembler plus imposant dans un petit espace.
Il est conseillé d'opter pour une forme de piscine simple aux lignes épurées. Préférez par exemple un équipement rectangulaire de type couloir de nage aux piscines ovales dont les abords seront plus difficiles à aménager. Si votre budget le permet, la piscine enterrée est moins encombrante visuellement et ne réduit pas la sensation d'espace. Elle exige cependant des dispositifs de sécurité qui peuvent étendre l'emprise totale du projet : abri de piscine, volet roulant ou espace technique.
Autre équipement possible, mais plus haut de gamme : le fond mobile de piscine. Il s'agit d'une plateforme mobile et circulable pouvant recouvrir intégralement le bassin, le rendant « invisible ». Ce système permet de profiter d'une superficie de terrasse plus grande et de préserver l'eau lorsque la piscine n'est pas utilisée.
5. Faut-il un permis de construire pour une piscine ?
Si la réalisation de votre piscine fait partie de votre projet de maison individuelle, elle peut être intégrée directement dans votre dossier de permis de construire global. De cette manière, le permis obtenu autorisera à la fois la construction de l'habitation et de la piscine. Attention, en cas de désaccord de la mairie, le refus de permis s'appliquera aussi à la totalité du projet.
Si vous envisagez la construction d'une piscine seule (plusieurs années après l'achèvement de la maison), elle n'est généralement pas soumise à permis de construire, excepté si :
- sa superficie excède 100 m² ;
- sa superficie est comprise entre 10 et 100 m², mais le projet prévoit un abri de piscine dont la hauteur est supérieure à 1,80 m.
En revanche, une piscine modifie l’aspect extérieur de votre propriété et influe sur l’emprise au sol de vos aménagements. En fonction de la taille de la piscine, une déclaration préalable de travaux est donc exigée dans les situations suivantes :
- la surface du bassin est comprise entre 10 et 100 m² (concerne également les bassins hors-sol installés plus de 3 mois par an) ;
votre piscine est inférieure à 10 m², mais vous vous situez dans un secteur protégé.
Ces règles peuvent varier en fonction de votre commune. N’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre mairie ou à consulter votre plan local d’urbanisme pour en connaître toutes les spécificités.
6. Quelles taxes prévoir pour la piscine d'une maison neuve ?
La taxe foncière
La construction d’une piscine augmente la valeur locative de votre bien immobilier. Cette valeur représente la base de calcul des taxes locales. Il est donc très probable que le montant de votre taxe foncière augmente avec l’ajout d’une piscine.
Seules les piscines non démontables (sans nécessiter de travaux destructifs) sont concernées par la taxe foncière.
Attention : si la taxe d'habitation est supprimée depuis 2023 sur la totalité des résidences principales, ce n'est pas le cas pour les résidences secondaires.
La taxe d’aménagement
Les piscines (au-delà de 10 m²) sont des équipements taxables de manière forfaitaire au titre de la taxe d’aménagement. Contrairement à la taxe foncière, la taxe d'aménagement est à régler une seule fois.
En 2023, le montant de la taxation forfaitaire spécifique est de 250 € par mètre carré de bassin construit. Elle était de 200 € en 2022.
Pour calculer votre taxe d’aménagement, vous devez appliquer la formule suivante :
TA = surface de bassin créée x 250 € x (taux fixé par la commune + taux fixé par le département).
Les taux communaux et départementaux sont souvent compris entre 1 et 5 %.
7. Quels sont les dispositifs de sécurité obligatoires pour une piscine privée ?
La réglementation impose aux propriétaires de piscines l’installation d’au moins l’un de ces équipements de sécurité :
une clôture de protection ;
une bâche de sécurité ou volet roulant de piscine ;
un système d’alarme ;
un abri de piscine recouvrant l'intégralité du bassin.
Cette obligation s'applique également aux piscines privées à usage individuel. En revanche, les bassins posés au sol ou démontables ne sont pas concernés.
Pour être considéré comme conforme, votre équipement doit respecter les normes de l’Afnor (association française de normalisation), mais il n'est pas obligatoire de le faire installer par un professionnel.
Conseils pour choisir une bonne implantation du bassin
Avant de choisir l'emplacement du bassin, plusieurs paramètres sont à étudier :
- L'ensoleillement : pour profiter d'une température d'eau agréable, le bassin doit bénéficier d'un ensoleillement suffisant (idéalement, 6 à 7 heures dans la journée au minimum).
- La distance depuis la maison : il s'agit ici de préférences d'utilisation. La piscine peut être placée proche d'une terrasse et d'un salon de jardin, ou elle peut être plus éloignée pour préserver l'intérieur de l'agitation de la piscine. Dans ce deuxième cas, il est conseillé de prévoir des équipements à proximité du bassin comme un pool house avec des toilettes et un point d'eau pour plus de confort.
- La présence de réseaux enterrés : il est parfois possible qu'un réseau d'évacuation d'eau pluviale ou d'eau usée chemine sous le terrain. Dans ce cas, il faut éviter d'implanter la piscine à cet endroit ou bien dévoyer le réseau concerné.
- Les règles d'implantation du PLU (plan local d'urbanisme) : il est souvent exigé de respecter une distance minimale de 3 mètres entre le bassin et la limite séparative. Cette règle peut fortement contraindre l'installation d'un grand bain sur un terrain limité.
- Le vis-à-vis et le voisinage : pour préserver votre tranquillité et celle du voisinage, il est préférable de s'éloigner autant que possible des limites séparatives du jardin.
Si vous envisagez la construction d'une habitation neuve avec piscine, n'hésitez pas à consulter nos modèles de maisons ou à vous rapprocher de l'un de nos constructeurs partenaires pour bénéficier de conseils personnalisés.