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- Repérer un constructeur malhonnête : ces signes ne trompent pas
Évitez les arnaques ! 5 astuces imparables pour reconnaître un constructeur malhonnête
Les récits de propriétaires floués par des constructeurs malhonnêtes ne manquent pas ! Fissures, malfaçons, délais non respectés, acompte encaissé sans suite, voire chantiers abandonnés... Certaines mauvaises expériences ont effectivement de quoi effrayer !
Fort heureusement, ces déconvenues restent rares et les professionnels sérieux existent bel et bien. Voici nos 5 astuces pour repérer immédiatement un constructeur peu scrupuleux et... fuir !
Sommaire
Repérer un constructeur malhonnête : 5 signes qui ne trompent pas
1. Un manque de patience
Notre premier conseil : attention aux constructeurs pressés ! C'est LE comportement qui doit vous mettre la puce à l'oreille.
Ce discours, vous le connaissez peut-être. C'est le fameux : « Il faudrait vous décider rapidement sinon... » suivi de, au choix, par :
- « ... le tarif va augmenter/l'offre va expirer. » ;
- « ... je devrais m'engager sur un autre chantier et je ne pourrais pas démarrer les travaux avant plusieurs mois. » ;
- « ... ce modèle de maison ne sera plus disponible à la fin de l'année. ».
Cet étalage de « menaces » s'accompagne généralement d'une demande d'acompte disproportionnée.
Rappel légal : dans le cadre d’un contrat de construction de maison individuelle (CCMI), le versement d’un acompte est encadré par la loi. Le constructeur ne peut exiger plus de 5% du montant total des travaux et une garantie de remboursement doit être jointe au contrat.
Dans tous les cas, ne versez JAMAIS un acompte avant de signer un contrat en bonne et due forme. Le paiement d'un acompte ne vaut pas signature.
2. Des tarifs anormalement bas
Deuxième point qui doit éveiller vos soupçons : un prix défiant toute concurrence. Tout le monde aime les bonnes affaires, mais dans le domaine du bâtiment, un prix trop bas cache souvent des pièges :
- des matériaux de qualité médiocre ;
- des sous-traitants peu qualifiés ;
- des finitions mal réalisées, voire des malfaçons.
Le coût des matériauxaugmente pour tous les professionnels du bâtiment et la main-d’œuvre qualifiée coûte cher. Donc, si votre interlocuteur se vante de pratiquer les prix les plus bas du marché dans votre secteur, c'est loin d'être un gage de qualité ! Levez le drapeau rouge et fuyez !
Face à ce discours, demandez des détails précis sur les matériaux, leur provenance, les marques des équipements et les entreprises sous-traitantes impliquées.
Notre conseil : comparez toujours 2 à 3 devis de constructeurs différents pour vous faire une idée réaliste des prix du marché.
Sur Kazimo, gagnez du temps et envoyez votre demande de devis en une seule fois à nos constructeurs partenaires proches de chez vous.
3. Un discours flou
Un entrepreneur sérieux est transparent sur ses méthodes, son travail, et répond à vos questions. Un constructeur peu scrupuleux les élude. Voici des exemples de situations à repérer :
- Les documents fournis sont très succincts : la notice descriptive est vague (aucun détail sur les matériaux, les revêtements ou les marques des équipements), les plans sont pauvres (pas de cotes, d'épaisseurs de murs, de dimensions de portes, de superficies de pièces).
- Le constructeur refuse de vous faire visiter des chantiers en cours ou terminés (ou il évite le sujet). Il invoque des excuses comme la sécurité ou la confidentialité vis-à-vis de ses autres clients.
- Il évite soigneusement les questions pointues. Lorsque vous demandez « Quel est le délai pour réaliser les travaux ? » ou « Quelles garanties proposez-vous ? », vous n'avez droit qu'à des réponses évasives.
Point de vigilance : demandez à voir des documents indispensables comme l’attestation de responsabilité décennale. Si ces éléments tardent à arriver ou semblent suspects, vérifiez les informations officielles de l’entreprise sur des sites comme Infogreffe ou Verif.com.
4. Une mauvaise réputation client ou des références douteuses
En règle générale, la toile et le bouche-à-oreille révèlent souvent au grand jour les pratiques douteuses de certains « professionnels ». Alors, avant même de contacter un constructeur, prenez le temps d'évaluer son sérieux au travers de témoignages ou d'avis clients publics.
Vous pouvez obtenir des informations sur les réseaux sociaux ou des plateformes indépendantes comme Trustpilot. Les récits de litiges se multiplient ou les mêmes défauts reviennent à plusieurs reprises ? C'est mauvais signe !
Le conseil Kazimo : ne vous fiez pas uniquement aux avis présents sur le site officiel du constructeur. Ceux-ci sont souvent triés et peu représentatifs.
Faites également la démarche de vérifier l'authenticité des références visibles sur le site du constructeur. Un simple clic droit vous permet de faire une recherche d’image pour détecter les photos volées ou provenant d'une banque d'images.
5. Un contrat incomplet ou des clauses abusives
Le CCMI est un contrat très réglementé. Certains acteurs du bâtiment tentent de se soustraire à leurs obligations légales en ajoutant ou en supprimant des clauses.
Vous n'avez aucune connaissance juridique ? Voici quelques éléments à identifier impérativement dans votre contrat :
- les dates précises de démarrage des travaux ;
- le délai de livraison ;
- le mode de calcul et le montant des pénalités financières en cas de retard ;
- une liste de clauses suspensives qui vous permettent de rompre le contrat (refus de permis de construire, non-obtention du financement par exemple).
- une attestation de responsabilité décennale ;
- une attestation de garantie de livraison nominative (couvrant spécifiquement VOTRE ouvrage).
À l'inverse, certaines clauses sont « en trop » et considérées comme abusives. Par exemple :
- considérer que certains événements rendent admissibles un retard de livraison (météo, force majeure, erreur de chiffrage) ;
- vous interdire la visite du chantier préalablement à chaque échéance de paiement ;
- lors de la réception, conditionner la remise des clés au paiement intégral du solde.
Un doute sur votre contrat ? L’article L231-3 du Code de la construction et de l’habitation liste précisément les clauses abusives dans un CCMI avec plans. N'hésitez pas à vérifier !
Prévenir plutôt que guérir : les bonnes pratiques pour éviter les arnaques
Pour un projet de vie qui se déroule sans encombres, voici quelques conseils très simples à suivre :
- ne vous précipitez jamais pour signer un contrat ;
- prenez toujours le temps de comparer plusieurs offres (au moins deux) ;
- posez des questions précises et osez insister si le constructeur semble les éviter ;
- vérifiez la solidité financière de l’entreprise pour vous assurer de fondations stables ;
- menez votre enquête auprès d'anciens clients pour évaluer la qualité des réalisations passées ;
- vérifiez les certifications et labels (Qualibat, NF Habitat) qui sont un réel gage de sérieux ;
- solliciter des avis d’experts ou de professionnels tiers avant de signer un contrat (aide juridique, avocat, associations, banque, assurance).
Comment signaler un constructeur aux pratiques commerciales trompeuses ?
Vous constatez un comportement volontairement trompeur ou des pratiques frauduleuses ? Ne restez pas silencieux. Signalez le problème auprès des organismes compétents :
- DGCCRF : pour les pratiques commerciales trompeuses. Vous pouvez utiliser la plateforme SignalConso.
- Associations de consommateurs : elles offrent des conseils pour faire valoir vos droits et peuvent regrouper les plaintes pour agir en justice.
- Réseaux sociaux et plateformes d’avis : alertez les autres consommateurs pour éviter que le problème ne se reproduise.
En cas de litige grave ou de dommages structurels importants, engagez une procédure judiciaire avec l’aide d’un avocat spécialisé en droit de la construction. Si le litige porte sur la qualité des travaux, pensez à solliciter une expertise pour faire constater les dégâts ou la conformité des prestations.
Reconnaître un constructeur malhonnête n’est pas toujours facile, mais avec un peu de vigilance, vous éviterez bien des désagréments. Faites aussi confiance à votre ressenti, il a souvent raison !
Et pour trouver un professionnel de confiance, pensez à consulter notre annuaire de constructeurs partenaires partout en France.