La recherche d'alternatives plus respectueuses de l'environnement fait désormais partie intégrante d'un projet de construction. Matériaux recyclés, recyclables, biosourcés, écomatériaux : les termes se multiplient ! Pour y voir plus clair, découvrez les matériaux écologiques de la construction vers lesquels vous pouvez vous orienter pour votre maison neuve.
SOMMAIRE
Un écomatériau, ou matériau écoresponsable, se caractérise par un faible impact sur l'environnement à travers toutes les étapes de son cycle de vie :
Pour résumer, il ne suffit pas d'être naturel pour être écologique. L'objectif est global : minimiser l'énergie grise (énergie nécessaire à la production, au transport et à la mise en œuvre des matériaux) tout en maximisant les performances énergétiques du bâti.
Ressource renouvelable par excellence, le bois est aussi un matériau d'une extrême polyvalence en construction :
Système constructif : maison à ossature bois (MOB), en rondins de bois massif ou système poteaux-poutres.
Isolation : la fibre de bois entre dans la composition de laine ou panneaux d'isolation. Ces très bons isolants sont les plus denses des matériaux dits naturels. Ils assurent un excellent confort thermique en été et en hiver.
Bardage en façade.
Lambris décoratif à l'intérieur.
Menuiserie intérieure (portes) ou extérieure (fenêtres, porte d'entrée).
Combustible de chauffage : granulés et bûches pour l'alimentation de poêles à bois ou de chaudières.
Ameublement.
Le bois est apprécié pour son aspect chaleureux, son origine naturelle et sa rapidité d'installation lorsqu'il est utilisé comme matériau structurant. Il est aussi reconnu pour ses propriétés d'isolation thermique et phonique.
Sur l'ensemble de son cycle de vie, son utilisation en construction permet de stocker du carbone et de réduire significativement l'empreinte environnementale d'un bâtiment. Il s'inscrit également dans une logique d'économie circulaire. Il peut être réutilisé ou recyclé en fin de vie, contribuant à la réduction des déchets de construction.
Le chanvre est une matière première issue du vivant. Tout comme la paille, le liège ou le lin, il s'agit d'une plante naturelle et renouvelable. Particularité du chanvre : sa culture relativement « simple » est possible dans toute la France. Elle est économe en eau et exige peu d'engrais.
Le chanvre trouve diverses utilisations dans le secteur du bâtiment :
Même s'ils ne sont pas issus d'êtres vivants, les matériaux provenant du recyclage ou du réemploi entrent dans la catégorie des matières biosourcées. C’est par exemple le cas de la ouate de cellulose, produite à partir de journaux recyclés ou de boue de papeterie.
Elle se présente en vrac ou en panneaux. La ouate de cellulose est un isolant particulièrement dense et performant. Il est considéré comme l'une des solutions les plus rentables pour isoler des combles perdus. Preuve de son efficacité : ce type d'isolation est très répandue dans le Nord de la France, aussi bien en construction neuve qu'en rénovation énergétique.
La brique est un matériau de construction ancien, produit à partir d'éléments naturels (argile, sable, eau). Longtemps écartée au profit du bloc de béton (parpaing), elle est de nouveau présente sur les chantiers de maisons individuelles.
La composition alvéolaire de la brique creuse offre des performances thermiques et acoustiques supérieures à celle du béton. Elle régule également mieux l'humidité.
Encore plus performante, la brique Monomur® est une brique en terre cuite particulière. Lors de la cuisson de l'argile, des microbilles sont ajoutées et augmentent la quantité d'air contenu dans la brique lorsqu'elles fondent. Cet air supplémentaire améliore les capacités isolantes du matériau et le rend plus léger (donc plus facile à poser).
Attention, même si la brique est un matériau recyclable fabriqué à partir de matières premières naturelles, il ne s'agit pas nécessairement de la solution la plus écologique. La cuisson de l'argile à haute température consomme en effet beaucoup d'énergie (énergie grise). Pour un bilan carbone plus favorable, il existe des briques en terre crue.
La composition du béton bas carbone diffère du béton classique par l'utilisation de matériaux plus respectueux de l'environnement : argile calcinée, cendres volantes, laitiers de hauts fourneaux ou produits végétaux (chanvre). L'objectif est de diminuer l'énergie grise du béton, sans altérer ses propriétés mécaniques.
Le « mauvais » bilan carbone du béton classique est principalement lié à la cuisson du clinker, l'un de ses composants majoritaires. En modifiant le dosage, il est donc possible de réduire significativement l’empreinte carbone du béton.
Attention, le terme « béton bas carbone » est largement utilisé par les différents fabricants mais il n'est pas réglementé. Il n'existe à ce jour aucune définition officielle ou seuils réglementaires à respecter pour pouvoir utiliser cette appellation.
Autre précision importante : ce terme apporte une indication sur une composition et un processus de fabrication écoresponsables. Il n'indique en aucun cas que le produit est performant thermiquement.
L'acier et l'aluminium sont deux matériaux métalliques très présents dans la construction. Ils sont appréciés pour leur excellente résistance mécanique et leur durée de vie.
L'acier et l'aluminium ont la capacité d'être recyclés à l'infini grâce à la conservation de leur propriétés structurelles après le processus de recyclage.
L'acier est plutôt utilisé dans le secteur des bâtiments industriels. Depuis quelques années, il apparaît également dans le domaine de la maison individuelle, avec l'émergence de constructeurs spécialisés dans les maisons à ossature métallique (sur le même principe que les maisons à ossature bois). Les portes d'entrées en acier sont également très tendance.
L'aluminium, est quant à lui très présent au niveau des menuiseries extérieures (baies vitrées, verrières, vérandas) et des équipements de fermeture extérieurs (portails, clôtures, claustras). C’est un matériau robuste, fin et élégant, capable de s'adapter à tous les styles de maisons.
Construire des ouvrages respectueux de l'environnement ne se limite pas au choix du système constructif ou à la sélection du meilleur isolant. Il est également crucial d'adopter des gestes écoresponsables tout au long du processus de construction. En voici quelques exemples :
Lorsqu'il s'agit de choisir des matériaux de construction écologiques pour construire une maison, plusieurs options se présentent. Si le choix n'est pas simple, c'est parce qu'il n'existe pas de solution parfaite. Chaque matériau ou solution technique possède ses qualités et ses défauts.
Par exemple, le béton de chanvre est moins impactant pour l'environnement que le béton « classique », mais ses performances mécaniques sont bien inférieures. Le liège est un matériau naturel et renouvelable, mais, contrairement à la paille et au chanvre, il est très peu cultivé en France. Il est donc souvent importé du Portugal ou de l'Espagne, ce qui impacte négativement son empreinte écologique.
La solution « idéale » peut donc varier en fonction de votre situation géographique, de la disponibilité locale des matériaux et du savoir-faire des artisans de votre secteur.
Vos moyens financiers entrent également en considération lors du choix d'écomatériaux. Pour des raisons de coût, il n'est souvent pas possible de choisir l'option la « plus écologique » pour chaque poste de son projet. Les matériaux plus respectueux de l'environnement sont aussi plus onéreux que leurs équivalents traditionnels.
Il est donc important de trouver le bon équilibre entre écologie et budget.
C'est notamment pour des raisons budgétaires que dans les faits, l'utilisation des isolants biosourcés ou recyclés reste aujourd’hui assez rare sur les chantiers. Leurs performances thermiques ne sont pas en cause (au contraire), mais leur prix très élevé freine de nombreux maîtres d'ouvrage qui font déjà face à une inflation des prix. Même constat avec le béton de chanvre qui est actuellement un produit relativement coûteux et rare, avec peu de main d’œuvre formée pour travailler efficacement ce matériau.
Comme la RE 2020 incite à le faire, l'idée est plutôt d'observer son projet dans son ensemble et de chercher à faire du mieux possible « au global ». C'est bien l'ensemble du cycle de vie de votre maison qui est étudié (chantier, exploitation, déconstruction). Vous pouvez donc agir sur chacune de ces phases.
Par exemple, si votre budget vous oriente plutôt vers un système constructif en blocs de béton traditionnels, ce choix vous demandera probablement d'intégrer d'autres initiatives pour réduire l'impact carbone global de votre projet. Vous pourrez :
Les ventes de matériaux de construction écologiques augmentent chaque année : preuve que l'écoconstruction devient une réelle préoccupation, y compris dans le secteur de la maison individuelle. Si vous souhaitez vous lancer dans la construction d'une maison écologique, n'hésitez pas à vous renseigner auprès de nos constructeurs partenaires, ou à demander un devis pour votre projet.