Choisissez les matériaux biosourcés comme piliers de votre future maison écologique


En quête d'une maison respectueuse de votre bien-être et de la planète ? Si l'engagement environnemental n'est pas en option dans votre projet, explorez avec nous l'univers des matériaux biosourcés.

Dans un monde où chaque geste compte pour préserver nos ressources, ces nouvelles alternatives incarnent la promesse d'une habitation plus saine, plus durable et plus confortable. Issus de la nature et renouvelables, les écomatériaux deviennent peu à peu les ingrédients incontournables des maisons de demain.

Sont-ils vraiment capables de réduire l'empreinte carbone de votre maison individuelle ? Sont-ils tous écologiques ? Quelles performances énergétiques pouvez-vous espérer ? On vous guide à travers les multiples facettes des matériaux biosourcés !

SOMMAIRE

  1. Les matériaux biosourcés : qu'est-ce que c'est exactement ?
    1. Définition : qu'est-ce qu'un matériau biosourcé ?
    2. Quelle différence avec les matériaux géosourcés ?
    3. Avantages : pourquoi opter pour les matériaux biosourcés ?
    4. Comparaison avec d'autres matériaux
  2. Liste des principaux matériaux et isolants biosourcés dans la construction de maisons
    1. La fibre de bois
    2. Le chanvre
    3. La ouate de cellulose
    4. Le coton recyclé
  3. Quelles applications et utilisations des matériaux biosourcés ?
    1. L'isolation
    2. La structure
    3. Autres utilisations
  4. Défis de l'utilisation des matériaux biosourcés dans la maison individuelle
    1. Coût et disponibilité des matériaux biosourcés
    2. Les freins à la mise en œuvre
    3. Les matériaux biosourcés sont-ils forcément écologiques ?

Les matériaux biosourcés : qu'est-ce que c'est exactement ?

Définition : qu'est-ce qu'un matériau biosourcé ?

Les matériaux biosourcés sont issus de la biomasse (du vivant). Ils peuvent être d’origine organique ou végétale. Ils sont donc renouvelables par nature.


Voici des exemples courants de biomatériaux : bois, chanvre, paille, lin, liège, laine de mouton ou encore plumes de canard.

D’autres écomatériaux sont considérés comme biosourcés, mais sont en fait de légers imposteurs. Ils ne proviennent pas de la nature mais du recyclage ou du réemploi. C’est par exemple le cas de la ouate de cellulose (produite à partir de journaux recyclés) ou des panneaux d’isolant issus de la revalorisation de textiles usagés.

Quelle différence avec les matériaux géosourcés ?

Les matériaux biosourcés et géosourcés sont souvent associés. Les éléments géosourcés viennent tout droit de la terre. Ils se récupèrent au sol, sans changement d’état ou transformation majeure. Il s'agit du sable, du gravier, de la terre crue ou de la pierre.


Leur utilisation permet de réduire l'impact environnemental des chantiers (à condition de se fournir localement), mais elle n'est pas possible de façon illimitée. Contrairement aux matériaux biosourcés, leur stock n'est pas infini ! Ils ne proposent donc pas de solution réellement durable à long terme.

Avantages : pourquoi opter pour les matériaux biosourcés ?

  • Renouvelabilité et économie circulaire : en évitant de puiser dans les ressources fossiles et minérales, les matières biosourcées représentent une réelle alternative responsable aux matériaux traditionnels. La renouvelabilité et la possibilité d'un réemploi en fin de vie répondent efficacement aux enjeux environnementaux du BTP.
  • Disponibilité de la matière première : certains matériaux sont produits en masse sur notre beau territoire français. Moins de kilomètres superflus, sans risque de pénurie pour d’autres filières économiques !
  • Contribution à l'économie locale : l'utilisation de matériaux biosourcés booste le développement de filières locales tout au long de la chaîne de production : recherche et développement, transformation, fabrication et recyclage. En vendant la paille ou le chanvre à destination des chantiers, les agriculteurs diversifient et augmentent leurs revenus.
  • Polyvalence : les biomatériaux sont de véritables caméléons des chantiers ! On les retrouve de la structure aux revêtements, en passant par l'isolation thermique.
  • Conformité avec la RE 2020 : elle analyse notamment l’impact environnemental global des logements neufs, sur l'ensemble de leur cycle de vie (ACV). La nature des matériaux et leur provenance sont donc étudiées, faisant des biosourcés les nouveaux chouchous des réglementations.

Comparaison avec d'autres matériaux

Les matériaux biosourcés sont souvent plus denses que les isolants traditionnels. Cette particularité offre une bonne capacité à décaler les transferts de chaleur dans le temps. Vous pourrez donc maintenir une température agréable dans votre maison en été, et cela sans efforts !

Les performances thermiques et acoustiques des matériaux biosourcés sont excellentes. Répondant parfaitement aux réglementations environnementales en vigueur, ils vous aideront à réduire durablement vos besoins en chauffage et donc, vos consommations d'énergie.

Le confort hygrométrique et la qualité de l'air intérieur sont aussi améliorés grâce aux propriétés respirantes de ces matériaux. La laine de mouton et le textile recyclé régulent par exemple très bien l’humidité.


Seule ombre au tableau : sauver la planète n'est pas connu pour être bon marché ! Les matériaux biosourcés sont en effet plus chers que leurs équivalents « classiques ». Une réalité économique qui freine bien souvent les ardeurs des maîtres d'ouvrage les plus investis.

Pour des raisons de coût, la présence des écomatériaux sur les chantiers reste aujourd'hui minoritaire, voire marginale.

Liste des principaux matériaux et isolants biosourcés dans la construction de maisons

La fibre de bois


La fibre de bois provient de résidus et copeaux de bois broyés (déchets de scieries). Son bilan carbone est très favorable grâce à la revalorisation d’une matière première à la fois recyclée et renouvelable.

Les isolants à base de fibres de bois sont les plus denses des matériaux dits naturels. Un excellent point pour assurer un confort thermique optimal, aussi bien en été qu’en hiver !

La fibre de bois se présente à l’état rigide (en panneaux) ou souple (laine de bois). Elle est donc adaptée pour l'isolation des combles perdus, des rampants, des murs et des planchers. Sous sa forme semi-rigide, elle est considérée comme l’isolant thermique le plus performant de sa catégorie.

La grande disponibilité de la fibre de bois en fait un matériau de plus en plus accessible et populaire, y compris sur les chantiers de maisons neuves. Les isolants en fibres de bois sont désormais distribués dans la plupart des enseignes de bricolage.

Le chanvre

Le chanvre est un végétal dont la culture est largement répandue en France. La laine de chanvre est issue de fibres végétales naturelles. Elle est utilisée comme isolant thermique et se présente en rouleaux, en panneaux ou en vrac.

C'est un matériau polyvalent, aux nombreuses applications. Il entre par exemple dans la composition de bétons, de mortiers (pour des chapes isolantes) ou d'enduits.

La ouate de cellulose

La ouate de cellulose est produite à partir de papier et prospectus recyclés. Elle est vendue en vrac ou en panneaux.

Cet isolant très dense est particulièrement performant thermiquement. Il est considéré comme la solution technique la plus rentable pour isoler des combles perdus. Preuve de son efficacité : il est capable de répondre aux besoins exigeants des régions du nord de la France.

Le coton recyclé

Ce produit se démocratise auprès des professionnels de la construction. Il est issu de textiles en fin de vie : un type de déchet bien trop présent qu'il est urgent de valoriser.

Le coton recyclé est préféré pour son isolation acoustique plutôt que thermique.

Les panneaux en textile recyclé sont souvent insérés dans l'épaisseur des cloisons intérieures pour atténuer les bruits parasites.

Quelles applications et utilisations des matériaux biosourcés ?

L'isolation

L’utilisation la plus répandue des matériaux biosourcés en bâtiment est l’isolation.

Ils s'adaptent à tous les besoins : du vrac pour les combles perdus, aux rouleaux et panneaux rigides pour les toitures et les murs. Différents niveaux de rigidité pour un seul objectif : créer un cocon de protection pour votre maison.

Les capacités de « déphasage » des isolants naturel retardent naturellement les variations de température.

Explication : lorsqu'il fait très chaud en été, cette chaleur ne pénètre pas dans votre maison instantanément (à condition de fermer les fenêtres !). Elle n'y entrera que pendant la nuit : moment où vous pouvez rouvrir vos fenêtres pour ventiler.

Les biomatériaux se révèlent donc d'excellents alliés pour votre confort thermique, été comme hiver. Un avantage de taille pour réaliser des économies d'énergie (et d'argent !) en toutes saisons.

La structure

Le bois est un pilier de la construction écologique depuis des décennies. Léger, durable et résistant, il compose les maisons à ossature bois ou les charpentes.

Le béton de chanvre peut être projeté ou coulé directement dans un coffrage pour composer murs et planchers.

Pour vous simplifier la vie, il existe aussi des éléments préfabriqués comme les blocs de béton de chanvre. Plus petits, ils sont plus faciles à porter et à mettre en œuvre sur les chantiers de maisons ou de rénovation.

Autres utilisations

Les matériaux biosourcés trouvent leur place dans presque tous les domaines de la construction. Et ce n'est que le début ! Les fabricants recherchent et développent de nouvelles applications innovantes chaque année pour réduire progressivement les émissions de gaz à effet de serre de nos bâtiments.

Le bois est l’une des meilleures démonstrations de polyvalence. On le trouve partout : structure, bardage en façade, menuiserie, ameublement ou combustible de chauffage !

Autres exemples d'usages :

  • les granulats de liège se glissent désormais dans la composition certaines de chapes légères et isolantes ;
  • utilisés comme sous-couche acoustique avant la pose de revêtements de sol, les rouleaux de liège ou le feutre de chanvre atténuent les bruits et créent un véritable cocon.

Défis de l'utilisation des matériaux biosourcés dans la maison individuelle

Coût et disponibilité des matériaux biosourcés

Si la proportion des biomatériaux (ou issus du recyclage) reste infime, c'est principalement en raison d'un prix encore élevé par rapport aux solutions traditionnelles.

La bonne nouvelle, c'est que les ventes d’isolants naturels augmentent malgré tout chaque année. Une preuve que l’impact écologique des travaux préoccupe de plus en plus les Français.

Avec cet engouement grandissant et un cadre réglementaire favorable, une production à plus grande échelle est à espérer dans les années à venir avec, qui sait, une baisse des coûts.

Pensez aussi aux matériaux innovants du BTP qui, même s'ils ne sont pas toujours biosourcés, présentent souvent un bilan environnemental très positif : béton bas carbone, peintures à base d'argile, etc.

Les freins à la mise en œuvre

Si les matériaux biosourcés existent depuis plusieurs années, ils peinent parfois à séduire constructeurs et artisans.

La réalité des chantiers montre que lorsque la mise en œuvre est moins maîtrisée, les entreprises du secteur préfèrent s'en tenir à des solutions plus classiques ayant fait leurs preuves. Le fameux « On a toujours fait comme ça ! », plutôt tenace dans le BTP.

Ajoutez à cela la crainte d'un sinistre et les préoccupations concernant les assurances professionnelles, et vous obtenez un cocktail d'incertitudes.

Pourtant, un encadrement juridique existe. Chaque matériau doit bénéficier d'avis techniques officiels et respecter des règles strictes de mise en œuvre. Cela garantit la qualité et l'assurabilité des choix de conception.

Attention : certains matériaux biosourcés ou usages récents ne possèdent pas encore de réel encadrement. En cas de sinistre, il est possible que votre assurance habitation refuse de vous indemniser si la qualité des matériaux impactés (ou responsables des dommages) n'est pas avérée.

Le domaine du bâtiment n'est pas réputé pour évoluer rapidement. Avec un peu de patience et de formation, ces obstacles devraient être surmontés dans les années à venir pour faire progressivement place à des constructions écologiques et durables.

Les matériaux biosourcés sont-ils forcément écologiques ?

Utiliser des matériaux d'origine naturelle (végétale ou animale) semble être une voie logique à suivre pour réduire l'impact environnemental du secteur du bâtiment.

Mais la provenance d'un matériau n'est qu'un aspect parmi d'autres de la question écologique. Il faut également considérer le processus de transformation, le procédé de fabrication du produit, son transport et son élimination en fin de vie.


Pour améliorer leur résistance au feu, à l’humidité ou aux rongeurs, certains matériaux subissent des traitements chimiques qui altèrent leur bilan environnemental. D’autres, peu présents sur le territoire, doivent être importés. Le textile recyclé est par exemple traité pour respecter les normes de résistance au feu. Le liège est quant à lui souvent importé d'Espagne ou du Portugal.

Vous l'aurez compris, il n'existe pas de solution parfaite ! Un équilibre est à trouver entre performance, durabilité et prix. À vous de faire les choix qui correspondent le mieux à vos valeurs et vos moyens.

Vous souhaitez être accompagné·e·s pour construire un nouvel habitat respectueux de l'environnement ? N'hésitez pas à contacter l'un de nos constructeurs partenaires proche de chez vous ou à nous parler de votre projet.

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